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Pékin-Pyongyang : brouille nucléaire


Pékin-Pyongyang : brouille nucléaire
NEW YORK (Nations Unies) — La Corée du Nord a procédé mardi à son troisième essai nucléaire, d'une puissance bien supérieure aux deux précédents, provoquant un concert de condamnations et une vigoureuse réaction des Nations unies.

"Un troisième essai nucléaire a été mené avec succès", a annoncé l'agence officielle KCNA. "Ce test nucléaire de haut niveau avait, contrairement à ceux du passé, plus de puissance explosive et a utilisé un engin miniaturisé et plus léger".

Réuni en urgence, le Conseil de sécurité de l'ONU --dont la présidence tournante est assurée par la Corée du Sud en février-- a "fermement condamné" ce nouvel essai nucléaire et annoncé qu'il allait s'efforcer de prendre les "mesures appropriées" par le biais d'une nouvelle résolution.

Ses tirs de fusée et ses essais nucléaires ont déjà valu à Pyongyang toute une série de sanctions internationales depuis 2006, dont des interdictions de voyager pour des responsables du régime communiste.

L'explosion détectée mardi a atteint une magnitude de 5, soit une secousse "environ deux fois plus forte" que celle de 4,52 enregistrée lors du précédent essai réalisé par la Corée du Nord en 2009, selon l'Agence de contrôle des essais nucléaires (CTBTO), dont le siège est à Vienne.
Le président américain Barack Obama a dénoncé un acte "provocateur" et appelé à une action "rapide" et "crédible" de la communauté internationale.

Lors d'une conversation téléphonique, il a par ailleurs assuré son homologue sud-coréen Lee Myung-bak du soutien "sans faille" des Etats-Unis, les deux hommes condamnant une "violation hautement provocatrice des obligations internationales de la Corée du Nord".
"La Corée du Nord représente une menace sérieuse pour les Etats-Unis et nous devons nous y préparer", a ajouté de son côté le secrétaire américain à la Défense Leon Panetta.

Washington avait été prévenu à l'avance par Pyongyang de son intention de conduire un nouvel essai nucléaire, a pour sa part déclaré la porte-parole de la diplomatie américaine Victoria Nuland, sans préciser quand les Etats-Unis avaient été avertis.

En Asie, le Japon et la Corée du Sud ont vivement critiqué l'opération nord-coréenne.

Le ministère chinois des Affaires étrangères a fait part de "la ferme opposition" de Pékin au geste nord-coréen, sans employer toutefois le mot "condamnation". Pékin, seul allié de poids de Pyongyang, avait prié son voisin communiste de ne pas effectuer un troisième essai nucléaire.
Sous couvert de l'anonymat, un diplomate à l'ONU a du reste estimé que le geste des Nord-Coréens était "un vrai défi lancé aux Chinois".

"Créer une situation de crise"

L'Iran, accusé par les Occidentaux de chercher à fabriquer l'arme atomique malgré ses dénégations, a désapprouvé Pyongyang, estimant qu'"aucun pays" ne devrait posséder d'arme atomique.

L'utilisation d'un engin miniaturisé est source d'inquiétude pour les puissances internationales, car elle laisse entendre que Pyongyang maîtrise désormais la délicate technologie permettant de fabriquer une bombe suffisamment petite pour être fixée sur une ogive.

Jusqu'à présent, l'incertitude demeurait sur la capacité du régime communiste à développer une tête nucléaire pour missile à longue portée.
Si Pyongyang est effectivement parvenu à mettre au point une bombe miniaturisée, la donne serait radicalement changée, d'autant que le Nord a réussi début décembre à envoyer dans l'espace une fusée, progrès significatif dans sa technologie balistique.

Le ministère sud-coréen de la Défense estime à 6 à 7 kilotonnes la puissance de l'explosion de mardi, contre seulement 1 kilotonne pour le test de 2006, et entre 2 et 6 pour celui de 2009. La bombe atomique larguée par les Américains sur Hiroshima était de 15 kilotonnes. Le Bureau du directeur du renseignement national américain (ODNI) a évoqué de son côté un essai d'une puissance de "plusieurs kilotonnes".

Le Nord a précisé avoir mené ce test "dans le cadre de mesures visant à protéger (sa) sécurité nationale et (sa) souveraineté contre l'hostilité incessante des Etats-Unis, qui ont violé le droit de (sa) république à mener des lancements pacifiques de satellite", selon un communiqué de KCNA.

Les analystes notent que le test a eu lieu à quelques heures du discours sur l'état de l'Union de Barack Obama: "La tactique (nord-coréenne) est de créer une situation de crise et de presser la communauté internationale de négocier avec eux", estime Masao Okonogi, professeur à l'université Keio au Japon.

Le Nord "ne va certainement pas s'arrêter là et il va faire traîner cette crise nucléaire jusqu'en juillet, lorsque Washington célèbrera le 60e anniversaire du cessez-le-feu de la guerre de Corée (1950-1953)", ajoute l'analyste. Pyongyang veut que cet armistice soit transformé en traité de paix, jamais conclu depuis 60 ans, selon le professeur.

La secousse s'est produite à 11H57 (02H57 GMT) et son épicentre était dans la région de Kilju (nord-est), où se trouve le site de Punggye-ri utilisé par le Nord pour les tests nucléaires.

AFP

Mercredi 13 Février 2013 - 13:32





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